Tatouer / Tatouage

Tatwé: verbe transitif (anglais “to tattoo” – tahitien “tatou”)

Marquer (orner) une partie du corps d’inscriptions ou de dessins indélébiles en introduisant au moyen de piqûres des matières colorants (encres) sous l’épiderme.

TATOUAGE

Le mot tatouage tire son origine du tahitien, dérivé de l’expression “TA-ATOUAS”, composée de “TA” (dessin) et “ATOUAS” (esprit). Les indigènes marquaient ainsi leur corps afin de se concilier les grâces, la protection et les faveurs de leurs esprits. La pratique du tatouage traditionnel, qui remonte aux temps préhistoriques, représente une forme de décoration permanente qui est une façon d’exprimer son individualité, son identité.

Pendant le tatouage, le praticien dépose des pigments dans la peau à une profondeur de 1 à 2 millimètres de manière à créer l’empreinte d’un dessin. L’artiste peut faire le dessin à la main ou suivre un modèle réalisé au préalable pour être copié sur la peau avant le tatouage.

L’appareil à tatouer électrique moderne (le dermographe) fait vibrer un groupe de fines aiguilles plusieurs centaines de fois par minute, ce qui crée une série de perforations dans la peau et les aiguilles remplies d’encre font pénétrer le pigment dans la peau.

ORIGINES DU TATOUAGE

Difficile de dire avec certitude où et quand le tatouage est né, mais de nombreux témoignages et légendes lointaines en font mention.

Les tatouages se développèrent fortement chez les Maoris de Nouvelle-Zélande et furent pendant un temps une forme d’ornement prisée en Chine, en Inde et au Japon. On pensait que les tatouages offraient une protection contre la malchance ou la maladie. Ils servaient aussi à identifier le statut et le rang, ou l’appartenance à un groupe mais leur utilisation la plus courante, était cependant, une forme de décoration.

Puis les techniques de tatouage évoluèrent et en 1891, Samuel O’RILEY, inventa la machine à tatouer électrique (le dermographe) qui permis de gagner en rapidité, en finesse d’exécution et diminua considérablement la douleur, le tout permettant une hygiène plus rigoureuse.

A partir des années 1970, le tatouage se démocratisa et devint un phénomène de mode touchant toutes les classes de la société. Ce qui était jusqu’à présent traditionnel et rituel, ou bien l’apanage des marginaux, peu à peu, commença à séduire toutes les couches de la société (artistes, sportifs, médecins, hommes d’affaires, hommes et femmes confondus)…